Se pencher sur la question de l’habitat pavillonnaire, c’est reprendre en main un marché qui a trop souvent échappé aux architectes. Se tourner vers leur rénovation, c’est découvrir un eldorado : Quelle seconde vie offrir à ces maisons individuelles souvent conçues au mépris des préoccupations environnementales élémentaires (Trente glorieuses oblige !) ? Comment transformer ces pavillons qui ont concrétisé un rêve familial mais qui s’accommodent souvent mal du format des successeurs ? L’exercice est politiquement passionnant ; L’approche de Karawitz est pragmatique. La maison d’aujourd’hui est écologique et économique, elle ne se fâche pas avec son contexte tout en s’ancrant dans son époque, elle est communicante sur ses vertus et dialogue au propre comme au figuré avec ses voisins. Se détachant d’une société rivée sur l’accès à la propriété, le pavillon du XXIe siècle se tourne vers les enjeux actuels du développement durable et dit adieu à un habitat générique et impersonnel.