L’agence KARAWITZ a été créée en 2006 à Paris, avec une architecte d’origine bulgare, Milena KARAnesheva, et un architecte d’origine autrichienne, Mischa WITZmann. Ils se sont rencontrés à l’Université Technique de Vienne. Leur parcours en Autriche et leur engagement constant ont fait d’eux des pionniers de l’architecture bioclimatique: leur agence est en effet la première en France à avoir réalisé un bâtiment passif – la maison Bambou à Bessancourt.
Après différentes collaborations au sein d’agences autrichiennes puis parisiennes (Massimiliano Fuksas, Architecture Studio et autres), le duo crée KARAWITZ à Paris en 2006. Dans la foulée, ils reçoivent le VIZAR Prix européen d’architecture et le prix spécial du Ministère de la Culture de Bulgarie, puis leur première maison certifiée passive. La maison Bambou fait l’objet de publications dans les revues et les quotidiens, et leur mérite une nomination au Prix de Première Œuvre. Cécile Duflot, alors ministre du Logement, la visita: c’est la première fois qu’un membre du gouvernement étudiera officiellement les bâtiments passifs.
En 2010 l’agence est lauréat du concours «Diapason» pour un projet d’habitat participatif sur le bord du canal de l’Ourcq à Paris. Celui-ci sera finalement repris en 2013 par Ogif est livré sous la forme de 23 logements intermédiaires en 2016. En 2014, l’agence est lauréate au premier appel d’offres public en BIM lancé par Expansiel-Valophis, pour 56 logements et commerces à Savigny-le-Temple. Le projet sera également lauréat du programme de l’Ademe pour l’analyse du cycle de vie. Par ailleurs l’agence vient de remporter un projet d’habitat participatif à La Verrière (78), elle réhabilite des bureaux à Nanterre et à Paris, et étudie la requalification d’un immeuble en centre-ville d’Orléans en habitat intergénérationnel.
Quatorze ans après sa création, l’agence se consacre à quatre grands sujets de recherche appliquée, entre théorie et pratique opérationnelle:
1. la construction d’habitats individuels et collectifs, afin d’intégrer une écriture contemporaine et une architecture bioclimatique, en région parisienne comme dans des contextes régionaux;
2. la question de l’habitat participatif considéré comme un enrichissement formidable de la façon de faire la ville. Celle-ci est développée dans le cadre de plusieurs projets de l’agence, comme Ourcq à Paris 19e, Paris (s) Commun à Paris 20e, et actuellement Tintamare à La Verrière (78) et Ruisseau à Montreuil (92);
3. la réhabilitation des bureaux et la mutation des bâtiments tertiaires, autour des nouveaux usages (Nanterre) et de l’innovation et de la performance énergétique (rue des Jeûneurs Paris 2e);
4. la question de l’architecture contemporaine à ambition sociale dans les zones au climat et à l’histoire très différente des nôtres, comme au Congo.